Test de grossesse sanguinLe taux d'AMH pour tomber enceinte

Le taux d’AMH pour tomber enceinte

L’hormone anti-müllerienne (AMH) est un marqueur essentiel de la fertilité féminine. Son dosage permet d’évaluer la réserve ovarienne et d’orienter la prise en charge en cas d’infertilité.

Le rôle de l’AMH dans la fertilité féminine

L’hormone anti-müllerienne (AMH) est un marqueur de la fertilité féminine. Produite par les follicules ovariens, elle reflète la quantité d’ovocytes restants dans les ovaires, aussi appelée réserve ovarienne. Plus le taux d’AMH est élevé, plus le nombre de follicules est important, ce qui est généralement associé à un meilleur potentiel de fertilité.

L’AMH reflète la quantité mais pas nécessairement la qualité des ovocytes. Cette dernière dépend d’autres facteurs, notamment de l’âge de la femme. Ainsi, un taux satisfaisant d’AMH ne garantit pas à lui seul un délai de conception rapide, mais donne une indication sur les chances de grossesse d’une femme, que ce soit naturellement ou par procréation médicalement assistée.

Interpréter ses résultats d’AMH

Les valeurs normales d’AMH varient selon l’âge : elles se situent en moyenne entre 3,30 et 4,20 ng/ml entre 20 et 25 ans, puis diminuent progressivement pour atteindre 1,5 à 2,4 ng/ml entre 30 et 39 ans et 0,52 à 0,88 ng/ml entre 40 et 44 ans. Un résultat en dessous de ces fourchettes peut évoquer une baisse de la fertilité, tandis qu’un taux très élevé peut orienter vers certaines pathologies comme le syndrome des ovaires polykystiques.

L’interprétation du dosage d’AMH doit toujours se faire avec l’aide d’un spécialiste. Celui-ci prendra en compte l’ensemble des paramètres de la patiente (âge, antécédents, autres résultats hormonaux et échographiques) pour dresser un bilan de fertilité et proposer une prise en charge adaptée. Il pourra notamment expliquer les implications d’un taux bas en termes de chances de grossesse spontanée et de recours éventuel à une assistance médicale à la procréation.

Saviez-vous que le dosage de l’AMH est possible à tout moment du cycle menstruel, contrairement à d’autres hormones qui nécessitent un prélèvement à un stade précis ?

Doser l’AMH à tout âge, surtout après 35 ans

Un agent de santé portant un masque et des gants prépare le bras d'un patient pour une prise de sang, en s'assurant que toutes les étapes sont méticuleusement suivies, à la manière d'un brouillon automatique bien pratiqué. La patiente est assise, porte également un masque et porte un garrot rouge au bras.
Source : Shutterstock – Par Peakstock

Le dosage de l’AMH peut être prescrit à tout âge, que ce soit dans le cadre d’un bilan de fertilité ou avant la mise en route d’un traitement de procréation médicalement assistée. Il est toutefois particulièrement recommandé à partir de 35 ans, âge auquel la réserve ovarienne commence à diminuer de façon plus marquée.

Entre 20 et 25 ans, les valeurs normales d’AMH se situent entre 3,30 et 4,20 ng/ml. Elles baissent progressivement pour atteindre 1,5 à 2,4 ng/ml entre 30 et 39 ans, puis 0,52 à 0,88 ng/ml entre 40 et 44 ans. Après 45 ans, il est fréquent d’observer des taux inférieurs à 0,5 ng/ml, témoignant d’une réserve ovarienne fortement diminuée.

L’AMH, plus fiable que l’âge pour prédire la réponse à la stimulation ovarienne

L’âge est un facteur de la fertilité féminine, la qualité et la quantité des ovocytes diminuant au fil des années. Cependant, il existe une grande variabilité individuelle : certaines femmes voient leur réserve ovarienne s’épuiser précocement, tandis que d’autres conservent un potentiel satisfaisant après 40 ans.

Dans ce contexte, le dosage de l’AMH apparaît comme un marqueur plus fiable que l’âge chronologique pour prédire la réponse des ovaires à une stimulation dans le cadre d’une FIV.

Classe d’âge Taux d’AMH (ng/ml) Interprétation
20-25 ans 3,30 – 4,20 Réserve ovarienne normale
30-39 ans 1,50 – 2,40 Diminution physiologique de la réserve
40-44 ans 0,52 – 0,88 Réserve ovarienne fortement diminuée
> 45 ans < 0,50 Réserve ovarienne très faible

L’AMH pour orienter la prise en charge en cas d’infertilité

Face à des difficultés à concevoir, le dosage de l’AMH fait aujourd’hui partie intégrante du bilan d’infertilité, au même titre que les autres marqueurs de la réserve ovarienne comme la FSH (hormone folliculostimulante) et le CFA (comptage des follicules antraux). Il permet au spécialiste d’évaluer le potentiel reproductif de la femme et de l’orienter vers une prise en charge adaptée.

Un taux d’AMH normal pour l’âge est un élément rassurant mais ne dispense pas de réaliser des examens complémentaires, l’infertilité pouvant avoir de multiples causes (anomalie des trompes, troubles de l’ovulation, facteur masculin…). À l’inverse, une AMH basse témoigne d’une réserve ovarienne diminuée et incite à proposer assez rapidement des techniques d’assistance médicale à la procréation pour augmenter les chances de grossesse.

Ajuster la stimulation ovarienne selon le taux d’AMH

L’AMH est un paramètre utile pour adapter les protocoles de stimulation ovarienne dans le cadre d’une FIV. Lorsque le taux est bas (< 1 ng/ml), les chances de grossesse passent de 47,8 % à 36,5 % comparé à des taux normaux. Une stimulation plus intense, associée éventuellement à une culture prolongée des embryons, est alors recommandée pour optimiser les résultats.

À l’inverse, un taux d’AMH élevé (> 4 ng/ml) expose à un risque accru de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Dans ce cas, une stimulation plus douce, avec des doses moindres de gonadotrophines, sera privilégiée pour limiter la survenue de cette complication. Un suivi échographique et biologique étroit sera également mis en place.

Options thérapeutiques en cas d’AMH basse

Un taux bas d’AMH (< 1ng/ml) est associé à un risque augmenté d’insuffisance ovarienne prématurée et à des chances réduites d’obtenir une grossesse. Toutefois, il ne s’agit pas d’une situation irréversible et des options thérapeutiques existent pour aider ces femmes à réaliser leur projet parental.

La première étape consistera à obtenir rapidement une stimulation ovarienne, souvent à forte dose, pour tenter de recueillir des ovocytes lorsqu’il en reste suffisamment. Si les chances de grossesse avec les ovocytes de la patiente semblent trop limitées, le recours à un don d’ovocytes pourra être envisagé pour augmenter les probabilités de succès. La décision se prendra toujours au cas par cas, après une discussion approfondie avec l’équipe médicale.

Cindy
À 35 ans, mariée et actuellement en parcours PMA depuis deux ans, je connais personnellement les montagnes russes émotionnelles et les incertitudes qui peuvent accompagner le désir de devenir parent.
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