Test de grossesse urinaireLa protéinurie durant la grossesse : quand s'inquiéter ?

La protéinurie durant la grossesse : quand s’inquiéter ?

La protéinurie pendant la grossesse est un sujet d’importance majeure, car elle peut être un indicateur de complications potentielles pour la mère et le fœtus. Il est essentiel de comprendre ce qu’est la protéinurie, comment elle est mesurée et quels sont les seuils normaux pendant la grossesse. Dans cet article, nous aborderons ces aspects et fournirons des informations claires et précises pour vous aider à gérer la protéinurie pendant la grossesse.

Comprendre la protéinurie et l’albuminurie

La protéinurie se réfère à la présence anormale de protéines dans les urines. L’albuminurie est un type spécifique de protéinurie dans lequel l’albumine, une protéine produite par le foie, est présente dans les urines. Pendant la grossesse, la présence de protéines dans les urines peut être un indicateur de plusieurs conditions de santé, notamment la prééclampsie, une complication grave de la grossesse.

La protéinurie et l’albuminurie : qu’est ce que c’est ?

La protéinurie et l’albuminurie sont deux termes médicaux utilisés pour décrire la présence anormale de protéines dans l’urine.

La protéinurie fait référence à la présence excessive de protéines dans l’urine, résultant d’une filtration anormale des reins. Les protéines sont normalement retenues dans le sang par les reins, mais dans certaines conditions, elles peuvent passer dans l’urine. La protéinurie peut être un signe de maladie rénale ou d’autres problèmes de santé, tels que l’hypertension artérielle ou le diabète.

L’albuminurie est un type spécifique de protéinurie dans lequel l’albumine, la protéine la plus abondante dans le sang, est présente en quantités anormales dans l’urine. L’albuminurie est souvent utilisée comme un marqueur précoce de lésions rénales, en particulier chez les personnes atteintes de diabète de type 1 ou de type 2.

Mesure des protéines urinaires

L’identification et la mesure des protéines urinaires sont des étapes importantes pour évaluer la santé rénale et détecter d’éventuelles anomalies. Il existe plusieurs méthodes pour identifier et mesurer la concentration de protéines dans les urines.

  1. Test de dépistage rapide (bandelettes réactives) : Cette méthode utilise des bandelettes imprégnées de réactifs chimiques qui changent de couleur en présence de protéines. Les bandelettes sont trempées dans un échantillon d’urine, et la couleur obtenue est comparée à une échelle de référence pour estimer la concentration de protéines. Cette méthode est simple, rapide et peu coûteuse, mais elle peut manquer de précision pour des concentrations faibles ou modérées de protéines.
  2. Dosage de la protéinurie sur 24 heures : Cette méthode consiste à recueillir toutes les urines produites sur une période de 24 heures, puis à mesurer le volume total et la concentration en protéines. Le résultat est exprimé en grammes de protéines par litre d’urine ou en milligrammes de protéines par millilitre d’urine (mg/mL). Cette méthode est plus précise que les tests de dépistage rapides, mais elle est également plus complexe et nécessite une bonne adhésion du patient.
  3. Rapport albumine/créatinine (ACR) : Cette méthode consiste à mesurer simultanément la concentration d’albumine et de créatinine dans un échantillon d’urine. Le rapport obtenu (exprimé en mg/g) reflète la quantité d’albumine excrétée par rapport à la fonction rénale. Cette méthode est considérée comme étant plus précise et plus sensible que les tests de dépistage rapides pour détecter une albuminurie modérée à légère. De plus, elle ne nécessite qu’un seul échantillon d’urine et est moins contraignante que le dosage de la protéinurie sur 24 heures.

Le tableau suivant présente un comparatif des différentes méthodes de mesure des protéines urinaires :

Méthode Avantages Inconvénients
Test de dépistage rapide (bandelettes réactives) Simple, rapide, peu coûteux Peu précis pour des concentrations faibles ou modérées
Dosage de la protéinurie sur 24 heures Précision, détection des variations diurnes Complexe, nécessite une bonne adhésion
Rapport albumine/créatinine (ACR) Précision, détection des concentrations faibles, un seul échantillon nécessaire Nécessite un laboratoire équipé

Surveillance de la protéinurie au cours de la grossesse

Le dépistage de la protéinurie est un aspect important de la surveillance prénatale. Les contrôles urinaires mensuels sont recommandés pour toutes les femmes enceintes, et un suivi plus rapproché peut être nécessaire si des niveaux élevés de protéines sont détectés.

Les analyses urinaires mensuelles sont indispensables pour surveiller la santé de la future mère et du fœtus. Elles permettent de détecter non seulement la protéinurie, mais également d’autres problèmes potentiels, tels que l’infection urinaire.

Interprétation des résultats et seuils normaux

L’interprétation des résultats de protéinurie pendant la grossesse est essentielle pour évaluer le risque de complications maternelles et fœtales. Les seuils normaux de protéinurie varient en fonction de la méthode de mesure utilisée.

  1. Test de dépistage rapide (bandelettes réactives) : Les résultats sont généralement exprimés en termes de traces, de « + », « +++ », etc. Les traces de protéines dans les urines sont considérées comme normales pendant la grossesse. Un résultat positif (« + », « +++ », etc.) indique une concentration anormale de protéines et peut nécessiter des examens supplémentaires.
  2. Dosage de la protéinurie sur 24 heures : Les seuils normaux de protéinurie pendant la grossesse varient selon les recommandations des différentes sociétés savantes. En général, une protéinurie inférieure à 300 mg/24 heures est considérée comme normale, tandis qu’une protéinurie supérieure à 300 mg/24 heures est anormale et peut indiquer une pathologie rénale ou une prééclampsie.
  3. Rapport albumine/créatinine (ACR) : Les seuils normaux d’ACR pendant la grossesse sont généralement inférieurs à 30 mg/g. Un ACR supérieur à 30 mg/g peut indiquer une microalbuminurie (léger excès d’albumine dans les urines) ou une macroalbuminurie (excès important d’albumine dans les urines). La microalbuminurie est considérée comme un marqueur précoce de lésions rénales et peut être associée à un risque accru de prééclampsie.

Les risques potentiels à un taux de protéinurie élevé

Professionnel de la santé saisissant des données sur une tablette numérique à côté d'un échantillon d'urine automatique.
Source : Shutterstock – Par cunaplus

Un taux de protéines élevé pendant la grossesse peut être le signe d’une complication potentiellement grave, appelée prééclampsie. Cette pathologie survient généralement après la 20ème semaine de grossesse et se caractérise par une hypertension artérielle et une protéinurie. Les risques potentiels associés à un taux de protéinurie élevé chez une femme enceinte comprennent :

Prééclampsie

Il s’agit de la complication la plus fréquente et la plus grave associée à une protéinurie élevée pendant la grossesse. La prééclampsie peut entraîner de graves problèmes de santé pour la mère et le fœtus, notamment une insuffisance rénale, une hépatite, une hémolysse (destruction des globules rouges), une coagulation intravasculaire disséminée (un trouble de la coagulation sanguine), et des lésions cérébrales.

Retard de croissance intra-utérin (RCIU)

Un taux de protéinurie élevé peut être associé à un RCIU, où le fœtus ne se développe pas correctement dans l’utérus. Cela peut entraîner un faible poids à la naissance, des difficultés respiratoires et d’autres complications pour le nouveau-né.

Naissance prématurée

La prééclampsie et d’autres complications liées à une protéinurie élevée peuvent augmenter le risque d’accouchement prématuré. Un accouchement prématuré peut entraîner des problèmes de santé pour le nouveau-né, notamment des troubles respiratoires, une jaunisse et des difficultés d’alimentation.

Syndrome de HELLP

Le syndrome de HELLP est une complication rare mais grave de la prééclampsie, caractérisée par une hémodégradation, une élévation des enzymes hépatiques et une diminution des plaquettes sanguines. Cette complication peut mettre en danger la vie de la mère et du fœtus et nécessite une prise en charge médicale immédiate.

Décès maternel et fœtal

Dans les cas les plus graves, une protéinurie élevée associée à une prééclampsie peut entraîner la mort de la mère ou du fœtus. Bien que cela soit rare, il est important de surveiller de près les femmes présentant une protéinurie élevée pendant la grossesse et de prendre des mesures préventives pour minimiser les risques.

Gérer et traiter un taux de protéinurie élevé

La gestion de la protéinurie pendant la grossesse dépend de la cause sous-jacente. Les options de traitement peuvent inclure des médicaments pour contrôler l’hypertension artérielle, des modifications du mode de vie et une surveillance étroite de la santé de la mère et du fœtus.

Les femmes enceintes présentant une protéinurie ont généralement besoin d’un suivi médical plus rapproché, notamment des contrôles de la tension artérielle, des analyses de laboratoire régulières et des échographies pour surveiller la croissance du fœtus.

Cindy
À 35 ans, mariée et actuellement en parcours PMA depuis deux ans, je connais personnellement les montagnes russes émotionnelles et les incertitudes qui peuvent accompagner le désir de devenir parent.

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